Les vacances


Premier essai

Pendant deux ans, je ne suis pas partit en vacances, j'avais bien trop peur de ne pas pouvoir éliminer mes 1000 kilocalories quotidiennes, et pire encore, m'empiffrer, m'enfainéanter et donc perdre le bénéfice de deux années d'efforts.

Toutefois, j'avais trop besoin d'un changement pour tenir le coup encore longtemps, alors à force d'éplucher tous les catalogues de voyages de toutes les agences de la planète, j'ai réussi à trouver un hôtel qui "annonçait" une "piste de jogging" dans ses prestations. Après encore quelques hésitations, je me suis lancé à l'eau et inscrit pour le mois de mars (dans l'hémisphère sud, c'est le printemps et près de l'équateur, de toutes façons...).
Arrivé sur place (un jour de sport de perdu pour cause d'avion et de décalage horaire), la réceptionniste m'annonce qu'il n'y a pas de piste de jogging, je garde mon calme (je m'attendais à un coup comme ça), et me dit que je peut toujours me rabattre sur la plage (j'avais aussi choisi l'hôtel pour la longue plage de sable et les chemins visibles en arrière plan en direction des montagnes), puis, je me rue dans ma chambre, me jette sur le lit, et ne bouge pas pendant des heures avec la climatisation à fond. L'après midi, j'essaie la mer (chaude comme une pissotière) et retourne à la chambre climatisée. Le soir, toujours pas de sport, avec en plus l'angoisse d'aller jusqu'au restaurant le soir (et d'y rester pour bouffer) avec cette chaleur et humidité monstrueuse qui colle une chemise sur un dos plus rapidement que de la "super glu". Le lendemain, même galère, mais avec un petit détour par la piscine (encore plus chaude que la mer, style baignoire en hiver) et toujours pas de courage, ni d'acclimatation, j'angoisse pour mes efforts perdu et prends la décision de mettre le réveil et d'aller courir dès le lendemain matin avant le lever du soleil (après tout je suis en vacances et si je le veux, j'ai toute la journée pour dormir). 5h45, le réveil sonne, je m'équipe, sort de la chambre (toujours climatisée), et constate que la température est supportable dehors.
Je me dirige vers la plage (à 20 mètres de la chambre), choisi une direction, et commence enfin à courir.

Cliquez sur l'image pour une courte et petite vidéo (238K) au format windows media player. Temps de chargement: une à deux minutes avec un modem ordinaire 56K.
NB: cette petite vidéo n'a aucun interrêt, mais elle permet d'avoir une idée des progrès effectués depuis deux ans, flatte ma vanité et me redonne l'envie de continuer.
NB2: Ne croyez pas que je soit aussi mince que l'image le laisse croire, il me reste encore 20 Kg de graisse à perdre, mais ça se voit mieux quand je suis assis.

A la fin de ma première séance, le soleil ne s'était pas encore levé, alors que sur la vidéo quelques jours plus tard, j'était déjà en fin de parcours et il commençait à faire vraiment chaud (ce qui explique l'allure pépère et décontractée), mais de toutes façons, si vous n'arrivez pas à vous décontracter en vacances, sur une plage de sable fin (déserte), avec du soleil, le chant des oiseaux (le jardin de l'hôtel est juste à dix mètres de l'eau) et le bruit des vagues, c'est que votre cas est très très grave...
Tous les jours ne se sont pas passés aussi bien, au début de la deuxième semaine, la marée s'est mise à occuper la partie plate de la plage, et si courir sur le sable est un régal pour mes genoux, courir sur du sable en pente est un supplice que je ne recommande à personne (on s'habitue très bien et très vite au luxe), il m'a fallut revenir au goudron, heureusement pour moi, j'ai réussi à retrouver le "parcours de jogging", qui était en fait une petite boucle d'un kilomètre autour de l'hôtel et qui restait dans un cadre plus agréable et moins dangereux que la route (si à Paris ou à Marseille vous pensez que c'est risqué, essayez donc une île, où on est en plus, censé rouler à gauche).

Bref, coté sport, tout se passait conformément aux prévisions, hélas, coté bouffe aussi, les choses étaient conformes à mes craintes, et là, pour un être aussi faible que moi, pas question de résister, jugez plutôt (âmes sensibles sautez ce paragraphe):
Le matin viennoiseries chaudes en buffet et à gogo (boulangerie et pâtisserie faite à l'hôtel), genre 50 g de croissant mélangé à 50 g de beurre, pains au chocolat style 50/50, bidules à la crème et/ou aux fruit frais (abricots, pêche, vanille), des confitures à damner un saint, et bien entendu toasts grillés, petits-dej. américains, et des sections entières du buffet que je n'ai même pas osé explorer, il y avait même du "champagne" (mais ça devait sûrement être du mousseux).
A midi, deux restaurants au choix, un créole et un autre plus international, mais avec une cuisine délicieuse (sauf les salades, hélas, quasiment sans vinaigre (denrée apparement très rare là bas)).
Le soir, cinq restaurants, dont un buffet, mais aussi un chinois et un japonais. Une chose merveilleuse au restaurant chinois, on peut s'empiffrer tant qu'on veut, en sortant de table on n'est jamais lourd (alors qu'au japonais plaque chauffante...).

Re-bref, j'ai vite compris que je ne pouvais pas ignorer ce problème et la seule solution "raisonnable" que j'ai trouvé à été de faire au moins une heure de piscine intensive en plus du jogging. Dans ce genre d'hôtel, il n'y a guère que des "bronzeurs" et "bronzeuses" du coté de la piscine, et quasiment pas de monde dans l'eau. J'ai pu faire facilement mes longueurs de bassins (presque 40 m) dans une piscine vide. Ici, il faudrait tuer pour avoir une piscine vide, et nager pour éliminer sa graisse ou progresser est un cauchemar, alors que là-bas, j'ai pris mon pied, je me suis fait un tonus d'enfer (essayez de grimper des marches 4 à 4 en Afrique en été l'après-midi, vous comprendrez) et je me suis acclimaté beaucoup plus rapidement à l'humidité et la température.

A la fin de mon séjour, je n'avais plus chaud, même en plein soleil, j'avais la pêche, je mangeais comme un cochon et j'avais même perdu du poids (1,5 kg), mais il s'est avéré au retour que ce n'était que de l'eau perdue à cause de la chaleur et le retour à la "normale" à été rapide.
POURQUOI NE SUIS-JE DONC PAS PARTIT EN VACANCES PLUS SOUVENT ???
Dès que j'aurais suffisament de jours de congés et de fric, je n'aurais pas la moindre hésitation, sauf peut-être sur l'endroit ou faire cette prochaine "cure". Quand à vous qui avez eu la patience de lire mon histoire jusqu'ici, vous devez certainement avoir une petite idée de ce qu'il vous reste à faire...


Deuxième tentative

L'année suivante je suis repartit au même endroit (l'ile maurice pour ceux qui ne l'avaient pas deviné), mais cette fois-ci pour une durée de quatre semaines (en location pour ne pas y laisser trop de plumes et pouvoir éviter la bouffe sompteuse de l'hôtel).

Malheureusement les choses changent, et parfois elles changent même très vite. Le patelin que j'ai choisi ressemble maintenant à un gigantesque lotissement en construction, c'est bien, car il y a poussé un supermarché très pratique pour la vie courante, mais c'est mal, car il est hélas bourré de tentations, comme de la véritable pâtisserie fraîche (sans aucun rapport avec la m.... industrielle vendue ici). Bref, j'ai craqué de temps en temps en essayant de compenser avec des longueurs de piscine en plus. Malgré encore d'autres excès et grâce à la bouffe indienne, créole, chinoise, et la température élevée, j'ai perdu 4kgs en un mois (et en ai repris 2 en rentrant, à Noël et nouvel an).

Le bungalow est déjà réservé pour l'année prochaine... ...et le patelin devrait ressembler à las vegas.


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Dernière mise à jour de cette page: 23/02/2003, visiteurs: depuis le 13 avril 2002
Original à jour: http://richard.geneva-link.ch/maigrir11.html